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Des vilains morts vivants

Montage serré et une musique tonitruante, vous avez la recette du Hammer-film typique. Successivement, Terence Fisher, puis Freddie Francis et John Gilling, vont ressusciter Dracula (avec le sublime « Cauchemar de Dracula »), le loup-garou (« La nuit du loup-. Garou »), la momie (« La malédiction des pharaons »), le « Fantôme de l’Opéra ». Frankenstein et Dracula restent les plus populaires et les nouveaux « épisodes » s’accumulent comme dans de véritables feuilletons… Il est remarquable de constater à quel point ces films, devenus aujourd’hui des classiques, sont vilipendés par les bien-pensants et traînés dans la boue par une critique compassée. On était pourtant loin, chez les dignes gentlemen de la Hammer, des orgies du gore des années 80! Et puis il y avait les épaules dénudées et les décolletés profonds des comédiennes, Barbara Shelley, Yvone Monlaur ou Marie Devereux, et cet érotisme latent des histoires de vampires, qui apportaient un piquant inconnu au fantastique collet monté d’avant-guerre…
hammer films
L’âge d’or de la Hammer a duré ainsi jusqu’à la fin des années 60. Puis, l’évolution du fantastique et le sursaut du nouvel Hollywood ont relégué les chers monstres british au grenier de nos nostalgies… La Hammer Films a ralenti sa production et, après « Une fille pour le diable » (en 1976, avec Christopher Lee et Nastassja Kinski !), a quasiment abandonné l’épouvante pour se consacrer à une série de comédies à succès populaire, les « Carry on… ». Il faudra attendre 1980 pour que Michael Carreras, qui a repris en main les destinées de la société et travaille surtout, désormais, pour la TV, renoue avec le fantastique. Une série intitulée « Hammer house of horror » est alors produite avec le concours de réalisateurs maison comme Peter Sasdy et Alan Gibson. Chaque épisode dure une cinquantaine de minutes et certains d’entre eux ont été projetés en France, au Festival du film fantastique du Rex.
Mais ils demeurent inédits à la TV, c’est pourquoi CBS/Fox a décidé de les sortir en cassettes. Le premier volume propose deux épisodes: « Les deux faces du démon », où un brave père de famille a le tort de prendre en stop un vagabond qui se révèle diabolique, et « Un étrange réveil », où l’inquiétant Denholm Elliott n’arrête pas de rêver qu’il a tué sa femme… Le suspense s’y conjugue avec la terreur grâce à une réalisation soignée et à une interprétation de classe. Longue vie à la Hammer, qui a su se renouveler ainsi au meilleur sens du terme !

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