All in tubes

Toutes les informations sur les tubes du moments

Alan Parker, talent express

Time Magazine« Alan Parker a atteint le sommet de son art. Son film se situe au-delà de la loi de la pesanteur, des conventions et des catégories », a écrit Richard Schickel dans Time Magazine lors du lancement de « Birdy » que l’éditeur GCR a la bonne idée de sortir ce mois-ci en vidéo. « Au-delà des catégories » est une expression que l’on a souvent utilisée pour qualifier un autre metteur en scène anglais de grand renom, Stanley Kubrick. Sans avoir encore atteint la dimension mythique des films de ce dernier, ceux d’Alan Parker apportent quelque chose de nouveau et de surprenant à chaque fois. Il a débuté avec une parodie musicale des films de gangsters des années 20, entièrement interprétée par des enfants : « Bugsy Malone » (Sunset/GCR). Après une spectaculaire première au Festival de Cannes qui révèle au cinéma mondial le nom de Parker, ce film reçoit huit nominations et cinq prix de la British Academy. Deux ans plus tard, une bombe cinématographique explose à Cannes, c’est « Midnight express » (GCR) qui déchaîne les passions. Adapté d’une histoire authentique, ce film est un extraordinaire réquisitoire contre les injustices commises au nom du pouvoir. Rarement metteur en scène fut aussi efficace dans son propos, aussi violent.., contre la violence. Loin de la complaisance morbide ou malsaine vis-à-vis de la torture, « Midnight express » provoque une réaction de profonde révolte. Les vidéophiles l’ont bien compris qui en ont fait l’un des trois films les plus loués depuis que les cassettes préenregistrées existent. Changement de sujet et de ton pour un autre best-seller des vidéoclubs, « Fame » (MGM-RCV) qu’Alan Parker réalise en 1 980. « Je souhaite que ce film soit un microcosme de New York, qu’il montre le rêve du moment de succès et la peur permanente de rester dans l’ombre », écrit-il, quelques semaines avant les premiers tours de manivelle. Coup d’essai et coup de maître pour cet hymne musical à la « gloire » de la jeunesse et du rêve américain qui remporte deux Oscars. Avec les deux premiers remportés avec « Midnight express ». Alan Parker devient l’un des metteurs en scène anglais les plus convoités des États-Unis. Il en profite pour changer encore une fois de genre en abordant le drame intimiste. C’est « Shoot the moon – l’usure du temps » (MGM/RCV) ou l’histoire d’une famille qui se désunit, mais dont les membres ont du mal à rompre leurs liens. Dès la fin du tournage, Parker entreprend la réalisation de « Pink Floyd – the mail » (Thorn Emi), film directement inspiré du double album du célèbre groupe anglais. Autobiographie de Roger Waters, le chanteur, et portrait au vitriol de notre société, « The wall » ce sont des images et une musique qui ne peuvent laisser indifférent, un choc. Aussi fulgurant que son dernier film, « Birdy », qui raconte l’histoire, à travers un cas singulier de traumatisme, de la guerre du Vietnam. Ce metteur en scène hors pair, qui a 42 ans, est également un romancier à succès et un caricaturiste très apprécié qui publie chaque semaine des dessins humoristiques dans Screen International. Marié, père de quatre enfants, il habite dans les environs de Londres. C’est là qu’il peaufine les scénarios de ses prochains longs métrages, des chefs-d’œuvre à venir. On en frémit d’avance…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *