All in tubes

Toutes les informations sur les tubes du moments

Amy Irving : la beauté du diable

Mais qu’ont donc les scénaristes à vouloir imaginer les situations les plus improbables pour les beaux yeux d’Amy Irving ? En parcourant sa jeune filmographie, on ne peut qu’être frappé par l’évidente singularité qui caractérise les rôles qu’elle a tenus jusqu’à présent. Déjà, dans « Carne », son premier long métrage, elle est une des copines que Sissy Spacek expédie dans l’au-delà sans autre forme de procès. D’accord, Brian de Palma est connu pour réserver les pires tourments à ses héroïnes, mais on s’imagine qu’il baissera les bras face à l’angélique faciès de Miss Irving.

Furie C’est sans compter la perversité dudit réalisateur qui frappe encore plus fort dans « Furie » en 1978. Cette fois, il fait de la pauvre Amy une jeune femme dotée de pouvoirs paranormaux et convoitée par une douzaine d’organisations terroristes. Roulant frénétiquement des yeux dans un plan sur trois, la comédienne ressemble à une illustration vivante de l’expression « Alerte, j’ai mal à mes nerfs »! « Brian de Palma croyait alors en moi et c’était bien le seul, se souvient-elle. Pendant le tournage de « Carne », il téléphonait à George Lucas pour lui proposer de m’engager dans «La guerre des étoiles ». A défaut de Lucas, c’est un de ses meilleurs copains, Steven Spielberg himself, qui décide de s’intéresser de très près à la charmante créature. Promu chevalier servant de la Miss en 1979, le père d’E.T. lui fera un garçon en 1985 avant de l’épouser en décembre de cette même année. Mais revenons en 1979 où Amy Irving hérite du rôle d’une sourde-muette en proie aux affres de l’amour dans « Voices » de Robert Markowitz. En 1980, elle est à l’affiche de « Show bus » de Jerry Schatzberg (en compagnie de sa propre mère, l’actrice Priscilla Pointer) et du « Concours » de Joel Oliansky, face à Richard Dreyfuss. Amy campe là une brillante pianiste amoureuse de son rival le plus direct, le tout sur fond de Concerto N° 3 de Prokofiev. « J’ai dû apprendre à faire semble de jouer ce morceau, avoue-t-elle. A la fin, j’étais aussi fière que si je l’avais joué pour de vrai ! Entre les prises, je mettais mes doigts dans la glace pour arrêter le sang. Pour Richard, ce fut encore plus difficile. Contrairement à moi, il n’avait jamais touché un instrument de musique. C’est grâce à des bandes vidéo qu’il a appris la position des mains, le rythme ».

Ce film achevé, Amy s’accorde trois années sabbatiques, le temps de roucouler tranquillement avec Spielberg. En 1983, elle est choisie par la redoutable Barbra Streisand pour être sa partenaire dans « Yentl ». Là, elle y campe la fiancée aimante et soumise de…. Streisand qu’elle prend, en fait, pour un homme. « Dans « Yentl », j’incarne Hadass, une jeune femme sans sophistication et plutôt timide. Sans livrer aucun secret, je peux vous dire que je suis une femme qui a une, certaine expérience de la vie et que je ne suis pas du tout aussi naïve qu’Hadass !

C’est toujours excitant pour une actrice de jouer un rôle totalement différent de ce qu’elle est. Jouer un personnage identique à soi-même peut devenir très ennuyeux ». C’est sans doute pour mieux justifier cette dernière remarque qu’Amy accepte d’être l’héroïne de « Micki et Maude » de Blake Edwards, aux côtés de Dudley Moore. « Dudley nous aime à sa façon : Ann Reinking, sa femme légitime, et moi qu’il épouse en me cachant qu’il est déjà marié. Quand nous lui annonçons chacune de notre côté que nous attendons un enfant, il nous couve autant l’une que l’autre. Je me suis bien amusée, durant ce tournage. Ce qui n’avait pas toujours été le cas auparavant. Blake Edwards a le génie de vous persuader que vous êtes un don de Dieu, la féminité sur terre. Travailler avec lui est très agréable. S’il m’offrait un contrat pour tourner dans tous ses films, je le signerais ! » Peut-on quand même savoir ce qu’en pense Mister Spielberg ?

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *